Retranscription
Maddycast, le podcast qui pousse ta créativité.
Bienvenue dans Maddycast, le podcast créé par l'agence Maddygood qui explore le monde passionnant de l'entreprenariat, du design et de la création. Je suis Anthony, votre hôte dévoué, prêt à vous emmener dans un voyage captivant au cœur de l'innovation, du design et de l'inspiration. Vous pourrez nous rejoindre chaque mois pour des conversations fascinantes avec des esprits créatifs pas sûrs ce soir et des entrepreneurs visionnaires pas sûrs également on verra. Préparez-vous à découvrir les secrets du succès, à repousser les limites de votre créativité et à vous inspirer pour réaliser vos rêves. Et vos envies les plus folles. Bienvenue dans MadiCast. Aujourd'hui, dans cette édition, j'ai l'immense plaisir de recevoir les Tarpins Loins. Les Tarpins Loins de Marseille. Bien évidemment. Merci les gars.
Vous ne pouvez pas venir de Paris.
C'est compliqué.
Exactement. Donc les Tarpins Loins qui sont composés. J'ai la chance d'avoir le duo magique de Richard et de Tristan. Je vous connais depuis quelques années. J'ai eu la chance de travailler avec vous. C'est naturellement que j'ai pensé à vous pour ce podcast créatif. Les gars, est-ce que vous pouvez, pour ceux qui ne vous connaissent pas, s'il y en a encore sur Marseille, est-ce que vous pouvez nous parler de votre activité?
Avec l'accent marseillais, le fait que je bégaye un peu, et tous les « e » à mon avis en podcast ce sera meilleur que moi.
Du coup je peux même pas te.
Revoir dehors en me parlant. Mais tu peux le tourner comme ça le micro. Bon bref, désolé. Alors oui, merci Antho pour l'invitation.
Avec plaisir les gars.
Ça fait plaisir d'être ici, dans tes locaux, en plein cœur de Marseille, face à la préfecture, ça c'est incroyable. On a un cadre vraiment incroyable, donc merci beaucoup de nous recevoir. Nous deux, ok on est deux copains.
D'abord tu veux qu'on se présente en.
Fait c'est ça?
Ouais présentez votre activité déjà.
Alors on a une boîte de production exactement et on aime souvent dire qu'on est deux gars avec des appareils photo et des caméras voilà ça simplifie les choses pour tout le monde et avec ça on peut rajouter qu'on est deux gars.
Et pour les gens qui savent parce que c'est une boîte de production on peut faire du contenu vidéo et photo pour de nombreuses choses, de nombreuses personnes, de nombreuses entités et sociétés.
En particulier, on fait de l'événement professionnel, on fait de la publicité, on fait.
Du corporate, du festival, que du mariage, on fait de tout en fait. La seule chose qu'on n'a pas fait c'est du porno.
Oui, alors à savoir, c'est très important qu'on nous l'a proposé et par principe on a refusé. Nos dames n'étaient pas d'accord non plus, on va se le dire tout de suite.
Bon, ils ont refusé, on sait pas encore. Officiellement, c'est refusé.
Bientôt, vous le trouverez sur toutes les plateformes.
Bien évidemment. Et du coup, vous avez créé les Tarpin-Loin il y a combien de temps, les gars?
Alors, on a créé les Tarpin-Loin en 2018. En vrai, la page, la première page.
Où les Tarpin-Loin apparaissent, c'est fin 2017.
Oui c'est ça, fin 2017.
Parce qu'on partait en voyage tous les deux.
C'est ça.
En Australie. Et moi je voulais une page Instagram pour que ma mère et sa mère puissent nous suivre facilement, parce que le réseau en Australie, ceux qui sont partis savent que c'est une galère impossible. Et je voulais créer la page Insta, à l'époque ça se faisait beaucoup les « Richard et Tristan en voyage! » ou alors « Les deux Marseillais au bout du monde! » Et Tristan il m'a dit « Tché je sais même pas, trois minutes avec tes idées en bois. » Et du coup, je lui ai.
Proposé les tarpes à loin, histoire que mon BTS communication que j'ai fait puisse.
Aller à quelque chose, parce que bon.
Richard et Tristan en Australie, le nom de la boîte, on l'aurait forcément changé.
Je pense qu'on aurait coulé, on fermerait directement la société, je pense.
Donc, de base, les tarpes à loin existent depuis fin 2017 en tant que les tarpes à loin. Mais la boîte, la société, les tarpes à loin existent depuis juillet 2019.
Alors là, on va y venir tout de suite dans le vif du sujet, c'est qu'au-delà de la boîte de production, il y a une histoire d'amitié qui est derrière et qui est à la genèse du projet d'Étard-Pinellois. Est-ce que vous pouvez nous raconter comment déjà vous êtes rencontrés et comment vous êtes dit bon bah les gars, on fait une boîte de prod quoi. Comment c'est arrivé en fait?
Alors, on s'est rencontrés tous les deux au collège, donc depuis la 6ème on se connaît, sachant qu'en gros... Et Jérémie.
Dengri, il était sur Sac à Quigny en train de me proposer des services, me faire arrêter le soir... Ça c'est.
L'Histoire pour un peu plus tard...
C'est l'histoire d'un officier ça!
Mais en vrai l'histoire officielle c'est qu'on s'est rencontré en sixième au collège et au début je crois qu'on était juste potes, on n'était pas non plus les meilleurs amis du monde quoi.
On était potes de potes.
On se supportait quoi.
Après t'as une tête, on a pas trop envie d'être amis de suite avec.
Surtout en sixième, j'étais vraiment éclaté. Mais je crois qu'on est vraiment devenus potes, plus que potes en seconde, par là, sur la troisième seconde. Il y a eu un an où on a arrêté de se parler. Pour des histoires à la con de gamins, d'adolescents.
On ne va pas détailler sur ça. Non mais Anne est très importante parce que pour la suite ça va nous renforcer je crois dans notre amitié.
Donc du coup quand on s'est reparlé, qu'on est redevenu potes, oui ça a renforcé les liens clairement. Et en fait... 2 ans après j'étais.
Dans une 4x4 avec ce gars qui avait les cheveux au-dessus des épaules et je me réveillais le matin avec ses cheveux comme ça sur la figure. Parce qu'on était dans un espace exigu, mais meilleur voyage de notre vie.
Oui, clairement.
C'est l'aboutissement de ces années d'amitié.
Et il faut savoir que quand on a fait ce voyage en Australie, avant de l'organiser, avant le voyage, pendant le voyage et après le voyage, on se disait pas qu'on allait avoir une boîte de prod.
C'est ça, moi j'ai toujours fait de la photographie. Pour ceux qui connaissent, il y avait des photographes qui étaient bénévoles à l'époque dans les boîtes de nuit partout en France, deux sociétés qui ont fermé, que je ne citerai pas. Et pour travail dissimulé, on rentrait, on avait une Red Bull gratuite, on était content, charbonné dix heures consécutives gratuitement. Mais peu importe, j'ai fait toute ma vie de la photo. Et Tristan est un passionné dangereux de cinéma.
Moi je suis un mordu du cinéma. A qui on a cassé les pattes un peu. J'ai toujours voulu être réalisateur, travailler dans le cinéma. Et en fait, au collège, on m'a cassé les pattes quand il a fallu s'orienter après la troisième. Le directeur de notre collège m'avait dit, ouais, tu veux faire du cinéma, c'est sympa. Mais est-ce que ton père, c'est Luc Besson? J'avais dit non.
Clairement, ton père n'est pas Luc Besson, je le confirme.
Il s'appelle Christian Arraud. Et il m'avait dit est-ce que tu as 20 000 euros à mettre dans une école de cinéma? J'avais dit non. Et il m'avait dit tu devrais changer d'orientation. Donc il m'avait vraiment cassé les pattes.
Le bon prof qui te décourage.
Donc je m'étais dit le cinéma c'est mort pour moi.
Et comment du coup, parce que là j'ai compris l'histoire d'amitié, j'ai compris le voyage en Australie, j'ai compris le blog des aventures pour papa et maman. Mais comment on en arrive à la boîte de prod?
A la boîte de prod, on n'en arrive qu'après l'Australie, sur la page Insta, on avait quand même mis du contenu alors qu'il était fait à l'iPhone parce qu'on n'était pas parti avec des boîtiers. On avait kiffé faire des photos en Australie. Richard, comme l'a dit juste avant, faisait et a toujours fait de la photo. Et en fait, quand on est revenu en Australie, on a eu ce moment où on s'est refait chier dans nos vies. On est retourné dans une... On soulevait des palettes.
Dans une routine horrible.
On était à Carrefour. Je sais pas si on va pouvoir le dire, mais on était à Carrefour.
Ouais, tu peux citer. Moi j'ai travaillé partout, frérot. On peut tous les citer.
Et en fait, la page Insta mourrait parce qu'on avait eu des abonnés qui suivaient notre périple en Australie. Les gens nous suivaient pour notre humour, notre duo, nos conneries, nos mésaventures, etc. Et quand on est revenus à Marseille, il se passait plus rien. On travaillait à Carrefour.
Tu sais, on avait ce truc de quand tu pars faire un voyage de plusieurs mois, toi t'as beaucoup changé émotionnellement, personnellement, t'es après maturité, bref, passons les détails, et tu reviens, et ta gueule est en travaux, elle est toujours en travaux, ta mère elle a pas vieilli, tu vois tes potes ils ont pas.
Bougé... Oui, et c'est ça en fait, c'est que tu voyages, Toi, tu grandis, mais quand tu reviens, en fait, tes problèmes, c'est toujours les mêmes. La vie est toujours la même, en fait. Et c'est ça, toujours le plus compliqué à gérer. C'est là où vous, justement, vous êtes pris cette gifle.
Et je dis à Tristan, moi, je ne peux pas continuer comme ça, d'être en loose complète. Ce n'est pas possible parce qu'on était en loose, en dépression, on peut dire.
Oui, on était en dépression.
Et je lui dis, je vais ressortir un appareil photo puisque la page d'Instagram, l'étarpe éloigne, est morte depuis notre retour. On va la relancer comme ça. Est-ce que tu veux bien m'accompagner sur le délire? Faire toi la partie vidéo, on mettra des mises en scène de cinéma, des choses comme ça. Et le premier truc que tu m'as répondu, je sais pas si tu te rappelles.
Je m'en rappelle pas.
Je t'ai dit tu auras qu'à te mettre à la vidéo, tu m'as répondu, frère, réalisateur c'est un métier, je peux pas l'inventer. Il m'avait dit la même chose quand il avait fallu fabriquer un lit dans le 4x4, il m'avait dit.
Frère, je suis pas menuisier.
Au final il a été émenuisier et actuellement il est réalisateur.
Oui mais parce que ça s'apprend en fait tout ça.
Oui donc en fait on a commencé comme ça donc on a branché des filles parce qu'on préférait quand même photographier des filles plus que des mecs comme ça. On a photographié des filles et qu'on a mis en scène dans des situations un peu fantastiques, fantaisistes, etc. Et les meufs, on a eu de la chance qu'il y ait beaucoup de meufs qui acceptent de nous suivre dans notre délire, sachant qu'on n'avait rien fait avant. C'est-à-dire que quand on les branchait sur Insta avec la page Les Tarpins Loin et qu'on leur disait est-ce que t'es chaud de faire ça?
On était deux fous.
Il n'y avait aucune photo de modèle sur notre page. Il y avait des photos de kangourous et de paysages en Australie.
Il y avait notre créativité, notre manière de dire on pourrait faire ça, on pourrait faire ça. Souvent c'est moi qui expliquais le projet. Tristan était à l'origine souvent des couleurs, de la lumière, des choses comme ça et moi je l'expliquais puisque j'étais souvent en personnel avec les gens. Et puis elles nous suivaient et puis on a créé des trucs cool. Franchement il y a des tableaux que j'aimerais presque refaire aujourd'hui avec les compétences qu'on a maintenant et l'équipement qu'on a maintenant parce que ça vaudrait le coup de le faire à un autre niveau.
Et donc de là la boîte de production, ta question comment vous en êtes arrivé à créer la boîte de prod c'est que du coup on a commencé à s'orienter vers la photo et la vidéo comme ça et on a eu de la chance d'avoir des super rencontres lors de tous ces shootings photos Et dans toutes ces rencontres-là, il y a notamment Océane, si elle écoute ce podcast. Océane Marie Nelly, on peut dire son nom. Qui était une Miss, qui faisait partie du comité Miss Elégance.
Qui nous a donné notre chance.
Voilà, qui nous a donné notre chance. Ce comité-là, ça a été fondé par Jolene Vievre de Fontenay pour concurrencer Miss France. Et en gros, elle nous a dit, il nous manque des photographes, des vidéastes, est-ce que ça vous chaufferait de venir? Et on est venu pour faire photo vidéo gratuitement et ça l'a fait.
Une rencontre entraînant une autre, on a pu faire des images et puis les gens commencent à nous faire confiance. Il arrive un jour où tu connais l'histoire, tu es obligé de te professionnaliser, de faire des factures, de faire des devis à des gens sérieux, donc via la S.A.S. Et via la boîte de prod.
Donc complètement en autodidacte, en fait. Oui, c'est là où vous contrebalancez tout ce qu'on vous a dit sur en fait, il faut faire une école. Ouais, OK, mais ça, c'est trop cool. Mais alors, du coup, comment vous avez construit votre manière de travailler déjà tous les deux avec les clients, avec le matos? Comment vous avez réussi à vous professionnaliser? Parce que ça, effectivement, même si on peut tout apprendre, ça ne s'improvise pas.
Bah l'expérience.
Alors c'est ça l'expérience, c'est enrichir tout ce que tu viens de dire effectivement. Je pense qu'il y a un truc qu'on a pas fait exprès. Je crois que c'est notre bonne étoile. Quand on était plus jeunes, encore plus jeunes, à 14, 15, 16 ans, avec d'autres copains qui sont actuellement dans la société maintenant, qui sont nos associés, on.
S'Amusait pour le fun, comme beaucoup de.
Gamins, ça me fait penser un peu à l'époque, Norman fait des vidéos, donc il a été un peu raisé du milieu, mais attaqué comme ça aussi, on faisait des vidéos clus et dos, on organisait des meurdeurs parties, alors je sais.
Pas si tu vois ce que c'est.
Que les meurdeurs parties, pour expliquer rapidement, c'est quelqu'un qui meurt dans une histoire, qu'elle soit écrite ou en vidéo, et à la personne qui joue de chercher ce qui est arrivé. Et nous on faisait ça en vidéo, on se mettait nous-mêmes en scène, on réalisait, on filmait, on jouait, on écrivait, bref on faisait tout nous-mêmes à 7 copains.
On montait ça sur iMovie à l'époque.
On montait ça sur iMovie, on réunissait à l'époque des ex-sois dans les bars un peu underground de ex pour les faire jouer à des jeux genre Fort Boyard et trouver la solution et pour revenir à ce que tu disais, je pense que d'avoir fait plusieurs projets comme ça vidéo ben en fait on a appris à travailler ensemble en vidéo alors qu'à l'époque moi je voulais devenir pâtissier et que Tristan à l'époque ben... Tu sais même pas ce que tu voulais faire toi au final. Et du coup on a retrouvé cette manière de travailler bien plus tard hyper naturellement du coup on n'a pas de bons conseils si tu veux.
Vous aviez déjà en fait une première expérience donc c'est venu assez naturellement.
Les contrats qu'on a fait au fur et à mesure, il y a eu forcément des loupés, et ces loupés-là nous ont forgés en expérience pour la suite.
Oui, après vous, pour vous avoir connu à vos débuts, c'est que vous étiez des bourreaux de travail aussi, enfin vous l'êtes toujours, mais c'est que vous êtes envoyé sans vergogne en fait, en acceptant les projets, en se disant bon ben on apprendra à ce moment-là.
C'est surtout ça, le truc c'est que comparé à certaines personnes qui ne veulent pas se dévaloriser, nous on a beaucoup accepté de travailler gratuitement. Même si on avait une boîte et qu'il fallait rentrer de l'argent, on a accepté de faire beaucoup de contrats de manière gratuite parce qu'on s'est dit que ça allait nous apporter soit des contacts, soit du contenu à pouvoir montrer et à pouvoir dire, ben voilà, on a déjà fait ça, on va le vendre tel prix. Parce que sans contenu, en fait, je peux pas te vendre.
Aujourd'hui, il y a plein de gens qui te disent, oui, moi, je peux faire une vidéo sur tel sujet avec Airbus. Tu l'as fait avant? Non, mais j'en suis capable. J'ai envie de mal parler. Il va devoir mettre des bips à tous les montages.
Vas-y, vas-y, lâche-toi, lâche-toi.
Non mais nique ta race en fait.
Ok, je te lâche pas trop quand même.
Non parce que tu vois voilà nous je dis pas qu'il faut absolument se dévaloriser et faire la gratuité et c'est très important et tu es le premier à promouvoir ça et d'ailleurs on t'en doit une pour ça sur notre carrière pour arriver à valoriser correctement à son juste prix notre travail mais tu n'as pas encore fait, prouve que tu sais faire et le prochain il te prendra à ta juste valeur.
Oui bien sûr faut capitaliser à chaque fois évidemment il y a des clients encore aujourd'hui avec lesquels je rentre par la petite porte Et petit à petit, on monte, on a des prestations de plus en plus valorisantes, de qualité, c'est normal ça. Est-ce qu'aujourd'hui, avec quasiment 4-5 ans d'expérience, est-ce que vous avez réussi à mettre en place un processus créatif qui est clairement défini, que ce soit en photo, en vidéo?
Non. Aucun processus? Non, non, parce que les projets sont trop différents, c'est vrai.
C'est vrai, c'est vrai, je crois que.
C'Est ça qui est notre force aussi. Alors ça peut déstabiliser certains clients réellement.
Et certaines personnes qui bossent avec nous aussi.
Et certaines personnes qui bossent avec nous, on a des stagiaires, des alternants, des invités, des sous-traitants qui nous voient bosser.
Qui disent les gars c'est pas possible que vous puissiez... Ouais, on est bordélique, on est terrible.
Clairement. Mais de l'autre côté, chaque client est différent, chaque client mérite une attention qui lui ressemble, donc évidemment, Certains clients qui sont très professionnels, très cadrés, etc. On va proposer un scénario, l'écrire, envoyer un storyboard, réaliser à la lettre prise ce qui a été vendu. C'est très important. Mais 80% des clients qu'on a... Et c'est pour ça qu'on les aime et qu'il y a une bonne vibe entre toutes ces personnes. Ils nous prennent parce qu'on est chaud, on invente sur place, on est créatif sur place. Au dernier moment, on a une idée, on adapte à la personne qu'on a en face de la caméra. Est-ce qu'on pourrait lui faire particulièrement un L qu'on n'aurait pas pu faire à une autre personne, etc. Je pense que c'est ça qui fait la force de nos images.
Et puis on est quand même, on va pas se mentir, bien meilleur sur la partie live. Quand il faut filmer quelque chose de live, aller voir les gens en contact, etc. On est meilleur sur ça.
Vous êtes plus à l'aise là-dessus, sur cette partie-là?
Oui, on est plus à l'aise pour capter le moment à l'instant T.
Clairement, je pense que c'est ce qui nous manque d'études, peut-être. Comme on n'a pas appris à faire un scénario, on n'a pas appris à faire un storyboard. Je ne sais pas dessiner, Tristan un peu mieux, mais de l'inventer visuellement, c'est.
Quand même... Oui, non, on n'y arriverait pas. D'ailleurs, quand on le fait, c'est terrible, on n'ose même pas le montrer aux clients.
Oui, on le fait pour nous quoi, les storyboards. Donc c'est pour ça, on est meilleur sur l'événement, sur la partie live réellement. Et même là, actuellement, on t'en parlera peut-être. On a un projet de documentaire.
Ouais, on en discute après.
Ça se fera live plus que sur le scénario.
OK. Du coup, là, vous êtes tous les deux. Mais c'est vrai qu'à chaque fois, on vous voit, que ce soit sur du live, sur des mariages, on vous voit tous les deux.
Oui.
Vous faites à chaque fois un de la photo, un de la vidéo. Parfois, vous mélangez. Du coup, est-ce que ça a évolué? Est-ce que le postulat de départ, toi Tristan à la vidéo et toi Richard à la photo, c'est toujours la même chose?
Non, ça a changé. Richard est toujours à la photo et moi toujours à la vidéo. Mais on ne va pas se mentir, on vend quand même beaucoup plus de prestations vidéo que photo. Parce que c'est ce qui est de notre temps, je pense, que les gens préfèrent maintenant avoir une vidéo que des photos.
Je ne sais pas, c'est le fait.
D'Avoir des images, du son, je ne sais pas pourquoi.
Il y a des projets où la photo est indispensable.
Comme le mariage, peut-être. Le mariage, tu as besoin d'encore.
Et encore qu'on demande de plus en plus de gens qui nous font venir que pour la vidéo sur leur mariage. Donc les choses changent. Clairement les choses changent. La vidéo a une poids et une valeur aujourd'hui sur le marché qui n'est pas du tout celle qu'elle avait il y a 5 ans. Et ça ne peut passer à côté.
Et du coup tout ça pour en venir au fait que Richard est bien plus souvent en vidéo qu'en photo maintenant.
Alors que ma spécialité c'est la photo.
Mais comment vous l'expliquez? C'est parce que les gens sont plus demandeurs, les gens ont peut-être plus envie de mettre du budget sur de la vidéo, ou alors il y a un désintérêt de la photo, ou alors la photo est très difficile à valoriser.
C'est un sujet hyper intéressant. C'est un sujet hyper intéressant de mon point de vue. Il y a une partie qui mériterait cette conversation que tu essaies de lancer. Il y a une autre partie qui est très personnelle. Je pense que j'ai bloqué un peu ma créativité personnelle et mon amélioration, si tu veux, en photographie. À un moment donné, je suis arrivé à un stade où j'ai presque l'impression d'avoir touché mon plafond. Je pense que beaucoup de photographes se reconnaîtront dans ce discours. Et pour péter ce plafond de verre, il faut vraiment, je pense, revenir soit en arrière sur des vieux boîtiers, des choses bloquées ou de l'optique fixe permanente ou faire un voyage ou relancer un projet complet à partir de zéro, peu importe ce qu'il est.
Si tu fais pas ça, bon t'as ton plafond, t'es bon dans ce que tu fais et ça bouge pas. Moi je sais que je me suis retrouvé confronté à ça et que le fait qu'on ait la boîte m'empêche un peu d'aller sur des nouveautés comme je viens de l'expliquer.
Oui, ou un projet perso. Aujourd'hui, c'est compliqué de se lancer dans un projet perso bien pertinent, on n'a pas le temps.
Moi, je pense que c'est de notre temps, c'est de le fait qu'on évolue dans le temps et que maintenant, malheureusement, tout se fait sur Internet, tout se fait devant nos écrans. Les pubs, elles augmentent sans cesse. Sur YouTube, maintenant, il n'y en a plus une, il y en a quatre quand tu crois d'une vidéo. Donc, tu es forcément obligé de mettre de la vidéo de partout. Avant, c'était dans des catalogues, dans des revues, on lisait le journal.
Justement, catalogue, revue, etc. Ça me fait penser, tous, quand on a vu Harry Potter, et qu'on voit, je crois que c'est le prisonnier d'Azkaban, on voit cette espèce de catalogue qui se met à se mouvoir, alors qu'en réalité, c'est des images dont on a l'habitude de voir. Tout le monde a cet effet waouh, alors qu'en vrai, entre guillemets, ce n'est qu'une vidéo sur du papier. Si on dit, l'effet vidéo est excellent et il suffit qu'il change de support, et il est encore meilleur alors que ça reste de la vidéo. Donc l'avenir de la vidéo il y a plus de place devant, l'avenir de la photo peut-être, mais actuellement on compte un peu sur les IA, il va falloir qu'il y ait un petit coup de boost sur la photo pour aller plus loin à mon avis.
Et alors du coup c'est intéressant ce que vous dites, si vous deviez évoquer une des plus grosses problématiques, depuis la création des tarpins. Qu'est-ce que ça serait? Parce qu'on peut imaginer qu'il y a pas mal de problématiques qui se sont imposées à vous. C'est peut-être déjà le changement de vie, c'est peut-être le changement demande entre la perception au départ de votre boîte de prod et aujourd'hui je pense que où ça fait deux visions qui sont complètement différentes. C'est quoi la plus grosse problématique aujourd'hui que vous avez eu à affronter?
Franchement, des problématiques, il y en a plein. Il y en a plein. La première auxquelles on se retrouve souvent confrontés, c'est les lieux. Les lieux, moi, je trouve que c'est un truc qui nous fait galérer, Tristan, très régulièrement. Les lieux de shooting, les lieux de tournage, les lieux d'enregistrement, que ce soit pour faire de la vidéo, de la photo, du son, on manque de lieux. Et pourtant, on est à Marseille, je veux dire, c'est un lieu qui bouge.
Il y a de la culture, il.
Y a des endroits incroyables ici. Mais quand t'as pas forcément des budgets mirobolants, trouver des lieux c'est très compliqué, ça c'est la première chose. Ensuite quand t'as besoin d'aide, trouver des gens corrects, des gens qui savent travailler, des gens qui se poignent à l'heure. Nous on a des valeurs de base avec Tristan, des fois on est un peu rigolo, on arrive toujours casquette, chaussette haute, short, tu vois même en hiver.
Alors on n'entend que nos voix mais je suis en casquette quoi.
Mais clairement ça, donc on a ce truc un peu, les gens ils nous disent mais ils sont pas sérieux, à côté de ça on a des valeurs de gars qui ont soulevé des palettes, c'est à dire qu'on est tout le temps là, à l'heure, équipé, avec le smile, avec la bonne énergie, on fait jamais, voilà, ça c'est difficile, c'est une vraie problématique de trouver des gens sérieux, ça ça en fait deux déjà.
Il y a le matos aussi.
J'allais dire le matos, parce qu'il suffit que tu aies un projet qui va te demander de la 8K. Pour ceux qui connaissent un minimum, la 8K, tu as besoin d'un boîtier un peu sérieux quand même. Il suffit que ce projet ait besoin de 8K, tu n'as pas de 8K, tu vas vouloir t'équiper, donc tu vas dépenser une quantité d'argent astronomique pour pouvoir réaliser ce projet, alors qu'en réalité 98% de ta vie ne nécessite pas ce genre de boîtier, enfin de matos. Pareil pour les lights, pareil pour tout en fait. C'est ça, ça se démultiplie pour tout ce qu'on utilise en vidéo ou en photo.
Et comment, du coup, boîte de prod, effectivement, on se dit il y a du matos quoi. Donc comment vous avez réussi à faire ça? Est-ce qu'aujourd'hui vous...
On se le demande toujours.
On est très très pauvres, ça c'est une réalité. On paye nos loyers avec des objectifs et des photos. Très souvent, j'envoie ma propriété.
Non, mais c'est vrai que la dernière fois, le banquier nous demandait.
Oui.
Comment vous faites et comment vous avez fait? Surtout qu'entre-temps, on ne l'a pas dit. Voilà, c'est une petite anecdote sur nous, mais au bout d'un an de boîte, on s'est quand même fait voler 80% de notre matériel.
Oui, à ce moment-là, 15 000 euros. Voilà.
Donc, on a dû repartir de zéro.
Ça a failli clouer la boîte d'ailleurs, ce vol. On n'était pas assurés.
Et là, actuellement, je ne saurais pas dire comment on fait. En fait, dès qu'on a de l'argent, on achète du matos.
On met une part de côté pour se dire, OK, on va payer nos loyers jusqu'à dans trois mois. Et d'autres, on va mettre une part de côté pour payer nos loyers pendant un an.
Il y en a qui se font plaisir, qui se font des restos, à mon avis. Nous, on mange McDo, mais par contre, on s'achète des objectifs qui valent 2. 000, 3 000 euros.
3 000 de le dernier 72-5G. Merci, parce que je me rappelle, celui-là m'a fait mal.
Voilà, tu le dis avec une petite voix, c'est très, très sensuel. Ok, magnifique. Alors, on a parlé au tout début de cette histoire d'amitié. Comment ça a évolué, vos rapports, justement, après plusieurs années de taf ensemble? Tu disais qu'au début, vous n'étiez pas forcément les meilleurs amis. Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes en couple?
Comment ça se passe? Aujourd'hui, on a tout fait, sauf celui-ci encore. C'est vraiment la seule chose encore qu'on n'a pas fait. Non mais en vrai... C'est très bizarre ce que tu dis.
C'Est la seule chose qu'on n'a encore pas fait. Ça m'inquiète.
C'est inquiétant.
Non mais je pense qu'on ne peut pas du tout décrire l'amitié qu'on a avec Réjean. Enfin moi en tout cas, je ne pourrais pas la décrire.
Ouais, dis-le, que tu m'aimes d'amour, c'est bon.
C'est quelqu'un qui ne montre pas ses sentiments. C'est l'instant émotion. Non, mais vraiment, je pense qu'on a énormément de chance. Je pense que le voyage en Australie fait qu'on a tellement vécu de choses un peu horribles, un peu terribles, un peu éprouvantes en Australie, parce qu'on était quand même deux que nous deux pendant six mois, dans une voiture. On a dormi dans un coffre pendant six mois et on ne s'est parlé qu'à nous pendant six mois. Je veux dire vraiment, pendant six mois, on se levait, on avait nos gueules face à face, on se couchait, on avait nos gueules face à face. C'était vraiment... On a mangé du Richard, du Tristan.
Et je pense que c'est ça qui fait que, actuellement, dans le boulot, on peut tout se dire, on peut tout supporter, quand on a merde à dire, on le dit, on n'est pas susceptible sur ce qu'on se dit.
Je pense qu'on a la chance, sans le faire exprès pour le coup, c'est totalement en humilité complète, de dire qu'on est hyper complémentaires, on se ressemble pas du tout, c'est-à-dire que dans une autre vie, je pense qu'on aurait vraiment pu se détester.
Oui, clairement.
Très sincèrement. Et en réalité, le fait qu'on soit amis, on est tellement différents, que parfois quand Tristan aura une manière de garder les choses pour lui c'est moi qui vais intervenir parce que je le sens à ce moment là qu'il faut qu'on parle de ce sujet là et à l'inverse quand parfois par je veux pas avoir la j'ai pas la volonté de le blesser etc je vais garder des choses pour moi il aura le coup de me dire frère je sens qu'il ya un truc que tu me dis pas et c'est souvent ça Ça, ça nous sauve beaucoup de disputes, premièrement. Et à l'inverse, depuis toujours, quand ça va bien, on se le dit, quand on a une bonne journée de tournage, qu'on a réussi à faire ce qu'on voulait.
On se check, à la fin de la journée, on se check, on est maxi content.
C'est important, bien sûr, de célébrer aussi.
C'est un peu des principes de base de couple, j'ai l'impression que je suis en train de dire, mais c'est un truc qui s'applique à tout.
Parce que c'est normal quand vous faites une association quand même enfin en plus l'entreprenariat c'est quelque chose qui est quand même assez compliqué donc tu peux pas l'aborder comme si c'était juste une relation lambda c'est ça en plus vous avez une relation d'amitié qui se rajoute par dessus et on l'a vu quand on lance une boîte il y a énormément d'enjeux de problématiques auquel on est confronté donc forcément l'amitié elle est un peu éclatée Souvent on nous demande comment.
Vous faites pour pas vous disputer, vous travaillez ensemble en permanence, on se voit ensemble, le truc c'est que déjà on a de la chance c'est que nos meufs s'entendent bien.
Ça c'est très important, c'est essentiel. On dirait pas mais c'est hyper essentiel.
Quoi parce que la meuf de Richard comme ma meuf, elles se disent qu'à chaque fois elles passent moins de temps Avec nous, qu'est-ce que nous on passe de temps entre nous quoi.
Qu'est-ce que Tristan et moi on est ensemble en fait. Et elles en avaient conscience en nous rencontrant, je pense que c'est important. Et on a abordé les sujets tout de suite très vite. Et un truc qu'on a pas dit aussi, et si je peux me permettre un conseil pour les gens qui écouteront, et je pense que c'est un bon conseil, c'est qu'on pense à se garder notre part d'amitié. On travaille tous les jours ensemble et on rit, à point de jeu qu'on rit. Mais il y a des samedis où on prend les copains et on va faire autre chose, et on s'interdit de parler travail. C'est absolument interdit, c'est la règle de la journée. On parle pas photo, on parle pas vidéo, on parle pas travail. On parle scilet, on parle les plantes et les cailloux.
Ouais, plaisir.
Et ça c'est hyper important de ne pas oublier qu'on est amis.
Et on s'est toujours dit que tout était à 50%. C'est-à-dire que quand on gagne quelque chose, on prend moitié-moitié. Même si c'est un projet où il n'y a que de la photo, ou à la GRC un projet où il.
N'Y a que du montage.
C'est 50-50, ça a toujours été comme ça et je pense que c'est aussi pour ça qu'on ne s'est jamais disputé pour l'argent.
On a connu des gars qui s'étaient un peu disputés comme ça, parce qu'à un moment donné il y avait une recrudescence de photos dans leur société si tu veux.
Oui mais ce qui est possible, vous par exemple ça a évolué mais c'est normal que ça évolue en plus une boîte, tu dois être agile, tu ne peux pas en plus quand tu crées une boîte, cinq ans après dire non mais moi en fait j'ai rien changé, ben non en fait t'es obligé.
Tu le vois au global, tout s'équilibre tout le temps. Tristan a beaucoup monté de vidéos cette année, à l'inverse j'ai beaucoup pris des gens au téléphone, négocié, fait des devis, et la roue tourne puisqu'au final le pêcheur a eu un coup de pas bien la semaine dernière, il n'a pas pu se déplacer sur un tournage. Il s'est fait remplacer, j'y suis allé avec quelqu'un d'autre. Au global, Tout est hyper équilibré en fait, donc ne regardez pas le jour même, jour après jour, regardez sur la globalité, si vous avez un associé, c'est important d'être chacun investi au même niveau.
Ouais, je suis 100% d'accord avec toi. Alors du coup, là on parle de tous les deux, mais... J'aimerais que chacun maintenant puisse s'exprimer librement. C'est le moment.
Est-ce que ça va finir un truc maxi sensuel?
C'est très sensuel. La question à 100.000 balles. Est-ce que vous avez des envies créatives? Dont vous voulez nous parler après plusieurs années d'entreprenariat. Est-ce qu'aujourd'hui, il y a des choses qui vous tentent, des nouvelles choses? Parce que forcément, entre il y a cinq ans et aujourd'hui, la vision de la création a peut-être évolué chez vous. Et il y a peut-être de la vidéo, mais il y a peut-être de la photo, de la sculpture, j'en sais rien. Est-ce que vous avez des nouvelles du film, du téléfilm, de la 3D? Est-ce que vous avez des envies sur lesquelles vous aimeriez vous lancer?
La vraie envie qu'on a depuis le début, tous les deux, je pense, c'est de faire du cinéma, ou en tout cas d'atteindre le cinéma. Après, je pense que pareil, on est encore complémentaires sur ce genre de sujet. Moi j'aimerais peut-être qu'on revienne aux bases des tarpins, c'est-à-dire qu'on arrive à prévoir un peu plus de projets du style comme on faisait au tout début avec les modèles, de faire des shootings, photos, vidéos, ce genre de trucs.
Exactement, pour pas toucher ce plafond que moi j'ai eu en photo, pour essayer en vidéo de continuer de se développer, d'envoyer des trucs que tu peux pas faire à un client. Le gars il t'appelle, il a une assurance, tu vas pas lui envoyer un double plan 360 descendu sur une grue, la modèle qui fait un double salto arrière, tu sais que tu vas pas réussir forcément, tu le tentes pas. Alors que par contre, si on se fait plaisir, on peut le tenter. Ouais.
En fait, voilà, c'est l'appartoisie, tu peux dire.
Non mais t'as raison, c'est ça, c'est qu'on s'est fait la promesse d'aller au cinéma. C'est ça la vérité, on s'est fait la promesse d'aller au cinéma, il y a quelques années en arrière déjà, parce que c'est sympa de faire la vidéo pour des clients, il y en a beaucoup qui plafonnent là. Mais plafonner, c'est un truc qu'on sait pas faire, en tout cas, à part dans nos spécialités, mais dans la vie on plafonne pas, donc on s'est fait la promesse d'aller au cinéma, quoi qu'il arrive. On s'était dit que la première étape, c'était peut-être de faire du cadrage ou de la photographie de plateau. Il s'avère qu'on a une chance monumentale. On a un de nos amis qui s'est lancé dans la recherche de subventions et qui nous a trouvé de quoi créer, de quoi réaliser un documentaire sur le littoral marseillais.
Super stylé. Vous pouvez nous parler un peu de ce projet? Qui est quand même du nouveau chez les Terpins Loin.
On va directement sur la step réalisation de ce documentaire, qui sera un docu-fiction, on pense, en tout cas on va essayer de le monter comme ça, il est encore en cours d'écriture. Ce docu-fiction, le sujet majeur, ça va être la pollution sur le littoral marseillais et ses alentours. On ne va pas se mentir, on sait que c'est dégueulasse. Ça a déjà été fait, refait, refilmé 500 fois.
Sauf qu'on n'a pas envie d'accabler le truc, on aimerait bien faire un truc un peu plus good vibes, parler des gens qui font des trucs pour que ça aille mieux.
Genre en mode Clint McAllen par exemple?
Oui, d'ailleurs Clint McAllen qui est associé à nous sur ce projet.
Super stylé.
Exactement, parce qu'il y a des assos comme eux, il y a aussi des chercheurs, des gars que toi, moi, Anto, on ne rencontrera jamais, des gars qui passent des années à mener des enquêtes, à faire des tests, des analyses de sable, des analyses d'eau, de la mise en profondeur.
Bien sûr, passionnant ça.
Toi, tu ne le sais jamais, le document, on ne le lit pas. En fait, il est accessible la plupart du temps au grand public. Sauf que ça revient à ce que tu disais tout à l'heure, on ne consomme que de la vidéo parce qu'on ne lit plus quasiment ou très peu. Donc nous, on va prendre ces éléments, en faire des images, diffuser ça sur 35-40 minutes, je ne sais pas encore le durée finale. Et puis ça, je crois que ça.
Va être à peu près comme ça.
Et puis, on se fera une tournée des ciné qui voudront bien nous accueillir. D'ailleurs, je fais un appel s'il y a des cinémas qui veulent accueillir le projet. Le Prado, si vous nous entendez.
Le Prado, les Trois Palmes, je trouve marrant.
C'est incroyable.
Et du coup ça va sortir quand, ce
documentaire?
On a pour obligation de le sortir à l'année prochaine, fin d'année prochaine. Pour le début de l'hiver prochain.
Ok, là vous en êtes à l'écriture.
On est à l'écriture et à la rencontre des intervenants, des scientifiques.
On sert de ces rencontres avec les intervenants.
Ok, gros step pour vous là.
Ouais, gros step. Déjà parce que comme tu as compris, c'est pas notre spécialité. D'ailleurs on va se faire aider sur le sujet. Mais surtout parce que les enseignants-chercheurs Les mecs ils s'assoient à une table avec toi, ils boient un café une heure, il t'a parlé de 35 sujets, ils sont tous hyper intéressants et puis ils finissent en te disant, bon après les garçons, sur les 35 sujets dont je vous ai parlé, les 20 premiers n'y allez pas, parce que vous allez vous faire crever les pneus à la maison.
Bon, ça nous excite encore plus, on.
A encore plus envie d'y aller, donc on va voir ce qu'on va traiter et ce qu'on ne traitera pas.
Est-ce que vous pourriez nous dire, pour chacun de vous, une référence qui vous inspire, qui vous guide dans votre travail, dans votre créativité, ça peut être une personne, un compte Instagram, une ville, un lieu, un mouvement artistique?
Moi il y a trop de trucs, c'est hyper complexe.
J'allais dire ça va être dur parce que déjà Tristan à la fâcheuse, pas la fâcheuse mais c'est génial pour ça, Tristan refuse de s'identifier, de copier le travail, c'est-à-dire que souvent je lui montre une des gens, je lui dis c'est incroyable ce qu'il a fait lui, tu veux pas qu'on fasse pareil, ça c'est mon truc, on fait pareil, parce que je sais très bien qu'à notre manière ce sera jamais la même chose. Oh là là, c'est sujet de dispute n°1 je crois, il me dit toujours, ça a été fait, laisse lui quoi. Donc on part toujours de zéro. Donc ça pour le Tristan ça va être très difficile. Les réalisateurs ils pourront en citer 80 je pense.
Bah c'est ça, en vrai si je devais citer une personne qui vraiment m'inspire c'est Tarantino. Tarantino, parce que le mec il a su faire des films tous différents les uns des autres, mais en même temps créer son propre style. Tu sais, quand tu regardes un Tarantino, tu le vois l'humour, tu le vois comment c'est filmé, le mec il a inventé des cadrages, il arrive à associer toujours des bonnes musiques, il sort des trucs de fou. Pour moi, Tarantino c'est... C'est le maître absolu du cinéma avec Scorsese juste derrière. Et sinon... Est-ce que tu dois garder un Tarantino? Si je devais garder un Tarantino, ça serait hyper compliqué devoir garder un Tarantino. Là, tu lui as fait mal.
C'est vraiment dur.
T'as un 357 Magnum sur la tempe. Qu'est-ce qui se passe? Je choisirais pas la facilité en disant Pulp Fiction. Je dirais Kill Bill.
Intéressant. J'aurais plus dit que Kill Bill, c'est la facilité.
Ouais? Pour moi, c'est Apple Fiction parce qu'il a eu la palme d'or, parce que c'est le premier film qu'il a fait connaître.
Ouais, mais il est incroyable.
Mais il est incroyable, c'est vrai.
C'est vrai. Oui, mais il est incroyable.
Il est incroyable, il est incroyable.
Et toi, Richard? Moi, c'est difficile aussi d'y répondre parce que, pour le coup, j'ai plus d'admiration pour les photographes, sincèrement. Mais tous les ans, je change. C'est-à-dire que souvent tu m'aurais posé la question il y a 6 mois, je t'aurais dit d'autres personnes. Là c'est vrai qu'une personne pour le coup qui reste depuis longtemps, parce que j'admire son travail, c'est pas du tout ni une cible ni une inspiration parce que je suis incapable de faire ce qu'elle fait, je crois que c'est pour ça que je l'admire, c'est Emma Biersky. Elle est capable de créer des tableaux avec un appareil photo. Et c'est quoi?
C'est beaucoup de post-prod? Ou au contraire?
C'est beaucoup de créativité. Alors ce truc qu'on faisait au début, elle décide un plateau, une scénarisation, elle a une idée en tête. À la différence qu'elle est tellement technique, qu'elle te le met en scène. T'as l'impression que c'est une capture d'écran sur un film de quelqu'un d'autre.
La light, elle est sculptée.
C'est assez fort. J'ai rencontré quelqu'un récemment qui la connaît par discours interposés sur les réseaux. Elle a commencé à utiliser l'IA. C'est encore meilleur. C'est encore meilleur. Allez suivre son travail, c'est dingue.
Pour finir, est-ce que vous auriez, messieurs, un conseil à donner à des jeunes créatifs, des jeunes entrepreneurs qui se lancent? Quel est le conseil que vous auriez aimé qu'on vous donne?
Il y en a deux en fait, c'est de foncer, même tête baissée, c'est de foncer, de ne pas écouter les gens hyper négatifs qui sont là, dire tu n'arriveras pas, mais non, mais tu n'as pas les capacités de faire ça, mais tu as des sous pour rajouter ce matos? Alors déjà ça, et la deuxième chose c'est de ne pas se dire je vais faire ça en gagnant tel truc ou telle chose, c'est de le faire parce qu'on a envie de le faire. C'est la passion, c'est d'ailleurs pour ça qu'on en revient à ce que je disais au début, qu'on a accepté beaucoup de projets de manière gratuite au début. Parce que...
On souffrait pas. Franchement, moi j'ai jamais souffert de dire.
Oui à quelqu'un pour se faire plaisir. Parce qu'on était content de le faire en fait. C'est ça.
Et aujourd'hui on voit beaucoup de... Je vais faire de la vidéo parce.
Que YouTube ça rapporte.
Je vais faire des vidéos parce que TikTok c'est monétisable. Je vais faire des photos parce que j'ai vu qu'il y a un photographe qui vend ses photos 10 000 euros. Non, mais pas du tout du tout.
Et le conseil que j'aurais aimé qu'on me donne au début, c'est de mettre mon égo de côté sur certains projets.
C'est vrai parce que ça peut coûter très cher et ça sert à rien en fait. Il y a des choses qui servent.
Tu veux dire quoi? Des embrouilles?
Oui, on a eu des embrouilles avec certaines personnes avec qui on a travaillé au tout début de la société.
Et elles sont toujours pour la même raison.
Voilà, juste parce que dans nos têtes, à ce moment-là, quand eux, ils nous avaient dit quelque chose, on s'était dit que ce n'était pas la chose à nous dire et par souci d'ego, je n'en sais rien pourquoi, on a mal réagi et on n'aurait pas dû faire ça.
Ben si tu veux, quand tu fais de la photo, de la vidéo, et je pense que ça vaut pour les gens qui font du dessin, tous les créatifs que tu auras reçus dans mon avis et d'ailleurs dans les podcasts, on y met un peu de nous dans la création.
Tu mets clairement du tien, bien sûr, c'est une partie de toi, une partie de ton âme.
Donc quand on te dit, tu as.
Fait une photo bleue, on te dit mais, oh je la trouve bleue. Oh bon sang, mais c'est ma créa quoi, j'ai fait exprès, tu vois.
Et ça, ça fait mal, c'est ça.
Je pense, les goûts à mettre de côté, c'est ça. Parce que leur avis est aussi OK, tu vois. C'est pas ce que tu voulais toi, ben tu peux garder ta création, l'utiliser autrement, et pour ce client à ce moment-là, il faut quand même se plier.
Oui, 100% avec ça.
Et surtout, c'est avec des avis parfois négatifs sur ton travail que tu évolues.
Grave. OK. Et toi Richard, c'est quoi les deux, hein? Conseils que tu donnes et que t'aimerais avoir eu?
Ben conseils que j'aurais aimé au démarrage aussi, Qu'est-ce que j'aurais aimé qu'on me dise au démarrage? C'est dur en question, mon sang.
Ferme ta gueule.
On lui dit toujours. On lui dit toujours.
On lui a toujours dit.
Oui, peut-être, peut-être.
On aurait peut-être dû le dire plus souvent. Non, je sais pas, c'est trop difficile. J'aurais dit...
C'est hyper dur.
C'est dur de le dire après toi parce qu'on est assez d'accord sur ce sujet-là, donc...
Alors vas-y, d'abord un conseil que tu donnerais, sachant qu'on t'en a encore donné récemment... Je donne tout le temps des conseils.
À tout le monde, je sais pas où je choisirais. Ouais, je vois de quoi tu parles. Le conseil que je donne le plus souvent en ce moment, quand on rencontre des jeunes photographes ou des jeunes vidéastes en crash barrière, pour le coup les crash barrières c'est devant les scènes de festivals, des choses comme ça, c'est là qu'on rencontre le plus de jeunes bénévoles, c'est de multiplier les projets parce que tu vas faire les mêmes photos 100 fois et la 101ème tu vas faire un truc différent parce que pour une raison que personne ne peut l'expliquer, il n'y a pas de science sur ça. Ce jour-là tu seras inspiré, ce jour-là tu auras été créatif, ce jour-là tu seras passé ta bonne étoile, tu vois ça comme tu veux ou tu auras eu la bonne inspiration au bon timing, au bon moment.
Donc, et parfois c'est au bout de la deuxième fois. Je vois des photographes, je me dis mais c'est pas possible. Le mec n'a jamais eu un appareil photo dans les mains, il sort ça.
Ouais, il y a des génies hein, bien sûr.
Moi je suis dégoûté, tu vois. Et on peut appeler ça un génie, une talentueuse, ce que tu veux. Ben des fois c'est la deuxième fois, des fois c'est la centième. Moi je sais qu'à l'origine j'étais un photographe techniquement extrêmement mauvais. Et ça me permet d'enchaîner sur le conseil que j'aurais voulu avoir au début. C'est pas parce qu'il y en a qui sont bons tout de suite, qui sont talentueux, qui ont la bonne vibe, qui ont le bon feeling, que ça va t'arriver à toi. Et c'est pas grave. C'est ok que toi il te faille 5 ans pour y arriver. C'est ok que toi à 17 ans t'es pas bon, bah tu le seras quand même peut-être à 25. Et ça c'est un conseil que j'aurais voulu avoir parce que je me suis découragé à un moment donné entre 18 et 25.
J'ai un peu arrêté parce que j'étais.
Triste de ce que je faisais.
Oui, bien sûr.
J'aurais voulu qu'il y ait quelqu'un qui me tape sur l'épaule, qui fasse ça, mais t'es pas bon, c'est vrai. Peut-être que cette année, ça ira mieux. J'aurais aimé.
Il ne faut rien lâcher, je suis d'accord.
Au final, tu n'as rien lâché parce que tu es photographe maintenant. Et voilà, il y a quoi maintenant, les gars?
Bon, très bien. Très, très bien. Écoutez, merci beaucoup, les gars.
Merci à toi, Antoine.
C'était un plaisir de vous avoir.
Moi j'ai une question Anthony, est-ce qu'il existera ce podcast un jour où on pourra te retourner ces questions?
Bien sûr, bien sûr, un jour ça.
Pourrait être... D'accord, est-ce qu'on peut te demander à présenter ce podcast?
Ça serait incroyable, ça serait incroyable.
On y glissera des questions surprises.
Et moi j'aimerais juste dire à la fin de ce podcast, faire un petit mot pour Antho du coup, pour te remercier du coup d'avoir cru en nous. Et parce que tu fais partie de ces rares personnes avec qui on a travaillé qui sont devenus des amis.
Et on vous compte sur les doigts de je pense une main et moi j'ai que quatre doigts sur la main gauche.
Et on reparlait de toi récemment hier. On reparlait de toi parce qu'on était à Montpellier.
Oui, c'est vrai.
Et qu'on avait un chantier, il y avait un chantier, une rénovation de je ne sais plus quel bâtiment, faite par Vivian, pour qui tu as travaillé et pour qui tu nous as fait travailler. Et on te remercie encore de nous avoir permis de pouvoir filmer des édifices incroyables à Marseille. C'est une fierté.
Oui, on avait fait quoi?
On avait fait les réformés. On avait fait l'arche-duc d'Europe. Magnifique.
Et on a fait des belles réalisations que quand je les revois, Et elle date d'il y a 3, 3, 3.
3, 4 même, années en arrière.
C'était avant le Covid.
Covid c'est 2020, je pense qu'on ne la tournait même pas avant le Covid ou un truc par là.
Deux ans et demi, deux ans et demi, trois ans.
Et bien les réalisations elles sont complètement OK et on n'était pas équipé comme aujourd'hui. C'est aussi grâce à toi parce que tu es un super D.A. Il faut le dire.
C'est gentil. Écoutez, les gars, merci. Moi, ce que je vous propose, c'est qu'on fasse ça pour le dixième podcast.
Incroyable. Ça va arriver vite.
Ça sera incroyable.
Ça va arriver vite. Écoutez, merci beaucoup. On se voit bientôt. Donc suivez, bien sûr, les Tarpins Loin sur Instagram. Vous allez voir.
Sans aise à Tarpins, c'est invariable.
Ouais, exactement. Et nous, on continue à se voir. Et d'ailleurs, on a un projet qui va bientôt sortir. C'est La Croix Rouge.
Oui.
Voilà.
Dont on est très fiers.
On va enregistrer l'événement.
Magnifique. Ça va être encore une bête de soirée. On va écouter. Merci les gars. Et puis au plaisir. A bientôt.
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