Madycast #5 : La passion du patrimoine W/ Audrey Faugloire

Résumé

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Podcast Maddycast - Interview d'Audrey Faugloir

Podcast Maddycast - Interview d'Audrey Faugloir

Maddycast, le podcast qui booste ta créativité.

Anthony Celerier: Bienvenue dans Maddycast, le podcast créé par l'agence Maddygood et qui explore le monde passionnant de l'entreprenariat, du design et de la création. Je suis Anthony, votre hôte dévoué, prêt à vous emmener dans un voyage captivant. Au cœur de l'innovation, de l'inspiration et de la création, vous pouvez nous rejoindre chaque mois pour des conversations fascinantes avec des esprits créatifs. Et des entrepreneurs visionnaires. Préparez-vous à découvrir les secrets du succès, à repousser les limites de votre créativité et à vous inspirer pour réaliser vos rêves et vos envies. Bienvenue dans Maddycast. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Audrey Faugloir, architecte du patrimoine. Audrey, qui va nous expliquer, mais qui travaille des biens pour le patrimoine public, le patrimoine privé, intérieur, restaurant, quelques références d'ailleurs assez connues dans Marseille. On va y venir. Bonjour Audrey. Bonjour. Merci d'être venue, d'avoir accepté l'invitation.

Présentation d'Audrey Faugloir

Anthony Celerier: Est-ce que Audrey, pour ceux qui ne te connaissent pas, tu peux te présenter et nous présenter ton parcours?

Audrey Faugloir: Bonjour, merci à toi. Je m'appelle Audrey Faugloir, je suis architecte du patrimoine. J'ai fait mes armes à l'école d'architecture de Marseille qui était à Lumigny jusqu'à récemment. J'ai terminé en 2009 mon diplôme et là j'ai passé mon DSA, architecture et patrimoine, à l'école de Chaillot à Paris que j'ai terminé en septembre dernier.

Anthony Celerier: D'accord, donc ça veut dire qu'il y a eu une sorte de réorientation à un moment donné?

Audrey Faugloir: Oui, c'est ça. En fait, à l'école de Lumigny, j'étais au sein du pôle patrimoine, qui était dirigé par des architectes du patrimoine. C'est eux qui m'ont mis le pied à l'étrier de la discipline. Et la passion, qui ont déclenché cette passion chez moi. Donc à la fin de mon diplôme d'architecte, j'ai voulu d'abord me former professionnellement, faire mes armes, avant de faire l'école de Chaillot, mais j'ai toujours su que je voulais la faire. J'ai deux amis qui l'avaient faite juste après l'école, mais c'est vrai que c'était un petit peu compliqué parce que manquant d'expérience, notamment de chantier et d'expérience technique, c'était pas forcément abordable. Alors que moi, j'en ai vraiment profité à fond. Et je me suis vraiment régalée malgré l'intensité de cette formation qui était de 2 à 3 jours tous les 15 jours pendant deux ans.

Éléments déclencheurs et expériences marquantes

Anthony Celerier: Et Audrey, quel a été l'élément déclencheur pour que tu fasses cette réorientation? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es dit bon bah vas-y?

Audrey Faugloir: En fait, après presque dix ans exercés pour des particuliers professionnels, voilà, je sentais que j'avais vraiment besoin de passer ce diplôme-là pour travailler sur des monuments historiques. Je sentais que j'avais besoin d'entrer dans un contexte un peu plus exigeant, un peu plus riche et dans lequel j'allais beaucoup apprendre. Et en fait c'est le cas parce que là, du coup, sur chaque nouveau sujet, on se plonge en fait sur l'histoire du monument, l'histoire du contexte social, politique, historique. Et du coup, c'est à chaque fois des choses à apprendre qu'on n'a pas appris la fois précédente. Donc, c'est ça qui me plaît.

Anthony Celerier: Et est-ce que tu as déjà une expérience peut-être marquante dans le milieu de l'architecture du patrimoine?

Audrey Faugloir: Oui, alors c'était une expérience que j'ai eue quand je n'étais pas encore architecte du patrimoine, mais je travaillais sur le local d'autoréfaction DIP. Qui est rue Glandevest. Et en fait, dans le cadre de ce chantier, qui se trouve donc dans les vestiges des anciens arsenaux du XVIIe, c'était un ancien bar à hôtesses, donc on trouve le local, c'était très sain, il y avait du béton. Et puis, petit à petit, on dégage, et puis on dégage une dalle, et en fait, on a trouvé les pavés des anciens arsenaux. Voilà, donc c'était une super découverte et il y a eu un double travail, c'est-à-dire j'ai contacté un ami archéologue qui a travaillé un petit peu pour les villes de Marseille, qui m'a demandé de faire un relevé pour compléter la ressource historique et scientifique sur la présence des arsenaux à Marseille.

Et il y a eu aussi un travail de pédagogie pour les clients, de dire c'est super intéressant de conserver ce sol qui était complété par des arcades aussi qui avaient été vernis. C'était un peu un travail de sauvage. Mais voilà, j'ai fait un petit travail de pédagogie et en fait, ils ont adhéré à ça, à la richesse que ça a apporté à leur local. Et du coup, on a pu faire intervenir l'entreprise Vivian, qui travaille beaucoup sur des monuments historiques et qui a participé à cette restauration. Donc, c'est un service un peu qu'ils m'ont rendu Vivian parce que c'est un micro sujet à l'échelle de leur société. Mais voilà, on a pu mener ensemble ce projet-là et c'était vraiment super intéressant à aborder.

Anthony Celerier: Et du coup, ça veut dire que si aujourd'hui on va en magasin, on trouve encore des éléments historiques?

Audrey Faugloir: Oui, oui. Au sol, il y a la calade en fait, avec un caniveau empierré.

Anthony Celerier: D'accord.

Audrey Faugloir: Voilà, donc ça c'était des petites découvertes réjouissantes parmi d'autres.

Anthony Celerier: Ce qu'on ne trouvait pas sûrement dans le bar à hôtel.

Audrey Faugloir: Non, non, on ne le voyait plus.

Le processus créatif dans la restauration du patrimoine

Anthony Celerier: Le podcast est basé sur le processus créatif. L'architecture, en général, est une discipline créative. Moi, ce que j'aimerais bien savoir, c'est comment on place un processus créatif dans la restauration, la rénovation, la valorisation du patrimoine ancien?

Audrey Faugloir: Alors en fait, c'est vrai que c'est une discipline où on va être créatif par la contrainte. C'est-à-dire qu'on a une contrainte effectivement architecturale, donc spatiale, une contrainte de matériaux. Mais il y a aussi une contrainte historique et celle de la transmission. C'est-à-dire qu'on est quand même les garants de la bonne transmission du patrimoine aux générations futures. Et c'est peut-être là la grande différence avec l'architecture intérieure, la décoration. On résonne dans une réflexion qui va au-delà de notre propre existence, mais qui est dans... Ok, dans 100 ans, quand mes confrères passeront derrière moi, qu'est-ce que je vais leur laisser? Donc typiquement, là, je travaille pour un architecte du patrimoine sur le château des Templiers de Gréou-les-Bains. Et donc c'est un château médiéval, c'est un chantier de restauration mis en sécurité parce qu'il a été en ruine très longtemps.

Et là, on est en train de restituer des baies géminées, qui sont des double baies, dans lesquelles il y avait des appuis de fenêtres qui étaient moulurés. Donc, le parti pris au départ était de faire un appui simple parce qu'on n'avait pas trouvé cette pièce moulurée. Et là, maintenant, moi, j'ai demandé à ce que cette pièce moulurée soit réintégrée pour que, dans le futur, même si aujourd'hui on n'a plus qu'un morceau qui fait 20 cm, dans

Retranscription

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Podcast Maddycast - Interview d'Audrey Faugloir

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Maddycast, le podcast qui booste ta créativité.

Anthony Celerier: Bienvenue dans Maddycast, le podcast créé par l'agence Maddygood et qui explore le monde passionnant de l'entreprenariat, du design et de la création. Je suis Anthony, votre hôte dévoué, prêt à vous emmener dans un voyage captivant. Au cœur de l'innovation, de l'inspiration et de la création, vous pouvez nous rejoindre chaque mois pour des conversations fascinantes avec des esprits créatifs et des entrepreneurs visionnaires. Préparez-vous à découvrir les secrets du succès, à repousser les limites de votre créativité et à vous inspirer pour réaliser vos rêves et vos envies. Bienvenue dans Maddycast. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Audrey Faugloir, architecte du patrimoine. Audrey, qui va nous expliquer, mais qui travaille des biens pour le patrimoine public, le patrimoine privé, intérieur, restaurant, quelques références d'ailleurs assez connues dans Marseille. On va y venir. Bonjour Audrey. Bonjour. Merci d'être venue, d'avoir accepté l'invitation.

Présentation d'Audrey Faugloir

Anthony Celerier: Est-ce que Audrey, pour ceux qui ne te connaissent pas, tu peux te présenter et nous présenter ton parcours?

Audrey Faugloir: Bonjour, merci à toi. Je m'appelle Audrey Faugloir, je suis architecte du patrimoine. J'ai fait mes armes à l'école d'architecture de Marseille qui était à Lumigny jusqu'à récemment. J'ai terminé en 2009 mon diplôme et là j'ai passé mon DSA, architecture et patrimoine, à l'école de Chaillot à Paris que j'ai terminé en septembre dernier.

Anthony Celerier: D'accord, donc ça veut dire qu'il y a eu une sorte de réorientation à un moment donné?

Audrey Faugloir: Oui, c'est ça. En fait, à l'école de Lumigny, j'étais au sein du pôle patrimoine, qui était dirigé par des architectes du patrimoine. C'est eux qui m'ont mis le pied à l'étrier de la discipline. Et la passion, qui ont déclenché cette passion chez moi. Donc à la fin de mon diplôme d'architecte, j'ai voulu d'abord me former professionnellement, faire mes armes, avant de faire l'école de Chaillot, mais j'ai toujours su que je voulais la faire. J'ai deux amis qui l'avaient faite juste après l'école, mais c'est vrai que c'était un petit peu compliqué parce que manquant d'expérience, notamment de chantier et d'expérience technique, c'était pas forcément abordable. Alors que moi, j'en ai vraiment profité à fond. Et je me suis vraiment régalée malgré l'intensité de cette formation qui était de 2 à 3 jours tous les 15 jours pendant deux ans.

Éléments déclencheurs et expériences marquantes

Anthony Celerier: Et Audrey, quel a été l'élément déclencheur pour que tu fasses cette réorientation? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es dit bon bah vas-y?

Audrey Faugloir: En fait, après presque dix ans exercés pour des particuliers professionnels, voilà, je sentais que j'avais vraiment besoin de passer ce diplôme-là pour travailler sur des monuments historiques. Je sentais que j'avais besoin d'entrer dans un contexte un peu plus exigeant, un peu plus riche et dans lequel j'allais beaucoup apprendre. Et en fait c'est le cas parce que là, du coup, sur chaque nouveau sujet, on se plonge en fait sur l'histoire du monument, l'histoire du contexte social, politique, historique. Et du coup, c'est à chaque fois des choses à apprendre qu'on n'a pas appris la fois précédente. Donc, c'est ça qui me plaît.

Anthony Celerier: Et est-ce que tu as déjà une expérience peut-être marquante dans le milieu de l'architecture du patrimoine?

Audrey Faugloir: Oui, alors c'était une expérience que j'ai eue quand je n'étais pas encore architecte du patrimoine, mais je travaillais sur le local d'autoréfaction DIP. Qui est rue Glandevest. Et en fait, dans le cadre de ce chantier, qui se trouve donc dans les vestiges des anciens arsenaux du XVIIe, c'était un ancien bar à hôtesses, donc on trouve le local, c'était très sain, il y avait du béton. Et puis, petit à petit, on dégage, et puis on dégage une dalle, et en fait, on a trouvé les pavés des anciens arsenaux. Voilà, donc c'était une super découverte et il y a eu un double travail, c'est-à-dire j'ai contacté un ami archéologue qui a travaillé un petit peu pour les villes de Marseille, qui m'a demandé de faire un relevé pour compléter la ressource historique et scientifique sur la présence des arsenaux à Marseille.

Et il y a eu aussi un travail de pédagogie pour les clients, de dire c'est super intéressant de conserver ce sol qui était complété par des arcades aussi qui avaient été vernis. C'était un peu un travail de sauvage. Mais voilà, j'ai fait un petit travail de pédagogie et en fait, ils ont adhéré à ça, à la richesse que ça a apporté à leur local. Et du coup, on a pu faire intervenir l'entreprise Vivian, qui travaille beaucoup sur des monuments historiques et qui a participé à cette restauration. Donc, c'est un service un peu qu'ils m'ont rendu Vivian parce que c'est un micro sujet à l'échelle de leur société. Mais voilà, on a pu mener ensemble ce projet-là et c'était vraiment super intéressant à aborder.

Anthony Celerier: Et du coup, ça veut dire que si aujourd'hui on va en magasin, on trouve encore des éléments historiques?

Audrey Faugloir: Oui, oui. Au sol, il y a la calade en fait, avec un caniveau empierré.

Anthony Celerier: D'accord.

Audrey Faugloir: Voilà, donc ça c'était des petites découvertes réjouissantes parmi d'autres.

Anthony Celerier: Ce qu'on ne trouvait pas sûrement dans le bar à hôtel.

Audrey Faugloir: Non, non, on ne le voyait plus.

Le processus créatif dans la restauration du patrimoine

Anthony Celerier: Le podcast est basé sur le processus créatif. L'architecture, en général, est une discipline créative. Moi, ce que j'aimerais bien savoir, c'est comment on place un processus créatif dans la restauration, la rénovation, la valorisation du patrimoine ancien?

Audrey Faugloir: Alors en fait, c'est vrai que c'est une discipline où on va être créatif par la contrainte. C'est-à-dire qu'on a une contrainte effectivement architecturale, donc spatiale, une contrainte de matériaux. Mais il y a aussi une contrainte historique et celle de la transmission. C'est-à-dire qu'on est quand même les garants de la bonne transmission du patrimoine aux générations futures. Et c'est peut-être là la grande différence avec l'architecture intérieure, la décoration. On résonne dans une réflexion qui va au-delà de notre propre existence, mais qui est dans... Ok, dans 100 ans, quand mes confrères passeront derrière moi, qu'est-ce que je vais leur laisser? Donc typiquement, là, je travaille pour un architecte du patrimoine sur le château des Templiers de Gréou-les-Bains. Et donc c'est un château médiéval, c'est un chantier de restauration mis en sécurité parce qu'il a été en ruine très longtemps.

Et là, on est en train de restituer des baies géminées, qui sont des double baies, dans lesquelles il y avait des appuis de fenêtres qui étaient moulurés. Donc, le parti pris au départ était de faire un appui simple parce qu'on n'avait pas trouvé cette pièce moulurée. Et là, maintenant, moi, j'ai demandé à ce que cette pièce moulurée soit réintégrée pour que, dans le futur, même si aujourd'hui on n'a plus qu'un morceau qui fait 20 cm, dans le Interview avec un Architecte du Patrimoine

Interview avec un Architecte du Patrimoine

19:57
Speaker 2 : C'est marrant, moi, quand j'ai créé ma première société, je suis allé, du coup, c'était la chambre de commerce, je suis allé dans cet endroit, que j'ai trouvé absolument majestueux, mais dans son jus, quoi. Évidemment, c'était dans son jus, les bureaux étaient dégueulasses. Et là, ils en ont fait quelque chose, mais c'est...

20:15
Speaker 1 : C'est sublime! C'est merveilleux. Les fresques, sous la coupole et tout est sublime.

20:20
Speaker 2 : J'avoue, c'est vraiment splendide. Mais du coup, là, on est sur un bâti qui est ancien, mais pas trop. On peut se permettre de faire des choses.

20:29
Speaker 1 : Même sur de l'ancien, en Italie, au Portugal, t'as pas mal d'interventions contemporaines sur des châteaux médiévaux, sans doute en France aussi, que je connais pas. Mais non, c'est pas une... Problématique, l'intervention contemporaine. Au contraire.

20:49
Speaker 2 : Ça fait vivre le lieu et c'est ce que tu dis, c'est une œuvre continue.

20:53
Speaker 1 : Exactement, c'est ma lecture.

Nouveaux Projets et Collaborations

20:56
Speaker 2 : Du coup, quelles sont tes envies dans le patrimoine. Est-ce que tu as des nouveaux, des prochains projets? Comment ça se passe?

21:07
Speaker 1 : Oui, alors je travaille avec déjà un architecte du patrimoine. Je vais commencer aussi sans doute une collaboration avec d'autres architectes du patrimoine qui sont d'origine italienne et qui sont à Marseille et qui ont besoin de renforts. Donc voilà, moi je continue en fait ma formation et cette histoire de transmission qui me tient à cœur. Donc eux me transmettraient, et un jour je transmettrai moi aussi. C'est vraiment quelque chose qui est important. Je ne suis pas pressée de monter une très grosse agence. J'ai conscience qu'on apprend tout le temps, donc je suis heureuse de continuer d'apprendre auprès de mes pairs. Et ensuite, bien sûr, j'ai envie de développer aussi ma propre clientèle. L'année dernière, j'ai eu la chance de faire une restauration d'un appartement au Corbusier. Donc il y a été un appartement, une cellule qui était toute blanche, on avait perdu complètement la polychromie.

21:59
Speaker 1 : Le client était complètement fan du Corbusier et m'a demandé de mener à bien cette restauration, ce qu'on a fait. Donc ça c'est un travail que j'ai mené aussi avec la Fondation Le Corbusier qui m'a accompagnée, donc j'ai fait une visite chez eux, ils m'ont conseillé. Et puis, sur place, j'ai fait moi-même mes petits sondages avec mon petit scalpel pour retomber les teintes. J'ai pu échanger aussi avec des propriétaires super généreux avec moi, qui m'ont fait entrer chez eux parce qu'ils avaient fait eux-mêmes des restaurations. Donc, c'était très, très enrichissant. Et puis on a fini ce chantier l'été dernier, le client était ravi parce qu'il avait quitté son appartement, il était tout blanc et là d'un coup il y avait de la couleur partout.

Travail sur la Restauration

22:40
Speaker 1 : C'était un très joli projet donc je m'en souhaite d'autres et j'aimerais bien travailler avec le collectif des habitants de la cité pour pouvoir diffuser un peu ce travail-là et pouvoir échanger avec ceux qui seraient intéressés de le faire parce qu'il y a eu toute une campagne dans les années 90, même 80, de blanchissement complètement des cellules, de retrait des cuisines de Charlotte Perriand. Donc bon, comme c'est des informations qu'on a, on est capable aujourd'hui de restituer puisque tout est normalisé, toutes les cellules sont les mêmes. C'est chouette s'il y en a qui veulent le faire, qu'ils sachent à qui s'adresser.

23:17
Speaker 2 : Il y a un appel.

23:18
Speaker 1 : Voilà, il y a un appel.

Monuments Historiques

23:20
Speaker 2 : S'il y a un monument historique sur lequel tu devais travailler, ça serait lequel?

23:26
Speaker 1 : C'est dur. Tu vois, comme tu me demanderais une période préférée, je n'en ai pas. Parce qu'en fait, chaque période raconte l'histoire de notre société, de notre évolution. Je n'ai pas de monument préféré. Ils sont tous intéressants. Franchement, à chaque fois, on est un peu comme des médecins. On arrive sur un patient malade, donc il faut apprendre à le connaître. Tu apprends des choses. Après, tu apprends sur le chantier.

23:51
Speaker 2 : Un monument à Marseille, alors?

23:53
Speaker 1 : Un monument à Marseille sur lequel j'aimerais bien travailler? J'aimerais bien travailler sur la major. Donc j'ai déjà un peu contacté l'architecte en chef qui s'en occupe. J'avais pu visiter le chantier avec lui, c'était magique. Donc j'aimerais bien travailler sur les monuments marseillais, la major, le Fort Saint-Nicolas.

24:12
Speaker 2 : Un deuxième appel.

24:12
Speaker 1 : Il le sait, il doit me rappeler.

Conseils aux Architectes du Patrimoine en Herbe

24:18
Speaker 2 : Pour terminer, quels conseils tu donnerais à des architectes du patrimoine en herbe?

24:25
Speaker 1 : Alors c'est la curiosité, c'est d'être curieux de tout, tout le temps, de chercher à comprendre les choses, les gens, de s'intéresser aux artisans, beaucoup, parce qu'on travaille énormément avec eux sur les chantiers. Et c'est ça aussi, moi, que j'aime dans cette discipline, c'est qu'il n'y a pas de... Bien sûr que nous, on est, en tant qu'architecte, le chef d'orchestre, mais je trouve que... Enfin moi, je mets exactement au même niveau, c'est-à-dire je ne pense pas du tout être au-dessus d'eux en termes de... De hiérarchie parce que eux m'apprennent autant que moi, je vais leur apprendre. Donc voilà, s'intéresser à l'artisanat, à tous les matériaux, au savoir-faire traditionnel, être curieux. Ça sera le mot de la fin.

25:09
Speaker 2 : Super, merci beaucoup Audrey.

25:11
Speaker 1 : Merci à toi.

25:11
Speaker 2 : C'était un plaisir. Retrouvez Audrey sur son site internet, sur ses réseaux sociaux et nous à très vite. Likez, partagez, à très bientôt.

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